Débora Hounkpè sur la présentation:"le candidat doit mettre "toutes les chances de son côté pour être compris."

Publié le par Priorité Succès

Raliath Lawani (à droite sur l'image), la Directrice de Rédaction de News and Pictures Media (NPM), s'entretien avec Débora Hounkpè (à gauche sur l'image), Spécialiste en Education et Genre, dans la troisième édition du magazine Priorité Succès sur l'impact que la présentation (bonne ou mauvaise) peut avoir sur les résultats des examens. Voici l'intégralité de l'entretien.

Chers amis candidats, nous abordons dans ce deuxième numéro de la chronique des précautions, la question de l’écriture comme facteur de succès ou d’échec et comme nous avons commencé à vous s’y habituer, nous sommes avec notre spécialiste en Education et Genre Débora HOUNKPE. Nous allons rentrer dans le vif du sujet et la première question qui me vient à l’esprit est de savoir si l’écriture peut être le signe premier qui annonce selon qu’elle soit belle ou vilaine le succès ou l’échec d’un candidat ?

Merci Madame la journaliste, permettez moi de vous remercier pour l’intérêt que vous accordé à nos amis candidats. Tout de suite à votre question, je réponds par oui, l’écriture peut être un facteur d’échec pour nos candidats parce que nous sommes en communication, il faut un émetteur qui émet un message à travers un canal qui est l’écriture dans un code qui est le langage. Ici, l’émetteur est le candidat et c’est à travers l’écriture que le récepteur qui le correcteur reçoit le message du candidat. Il n’est pas là pour témoigner oralement sur ce qu’il a écrit. Alors vaut mieux qu’il soigne son écriture et qu’il mette toutes les chances de son côté pour être compris. Sinon une écriture mal formée, une vilaine écriture s’appelle en Communication ou en Linguistique « du bruit », c’est-à-dire qu’il y aura un blocage à l’accession du correcteur à sa communication.

Quelles sont alors les différentes fautes de présentation que commettent souvent les candidats ?

Nos pouvons déjà parler des ratures, les saletés sur les papiers, les stylos à ancre très grasse, pâteuse, qui tachent la copie. Aussi certains candidats ne savent pas comment couper un mot. Certains écrivent dans la marge alors qu’il y a des cadres réservés pour l’écriture … donc ce sont autant de fautes. Je n’entre pas dans le contenu, je suis seulement sur la forme. Ce sont autant de fautes que les candidats doivent absolument éviter pour la présentation de leur copie.

Madame Débora HOUNKPE, je vous sais professeur de Français et c’est sûr que vous avez eu à corriger des copies de candidats à l’examen. Dites-moi. Que ressentez-vous quand vous êtes en face d’une copie qui est mal écrite, mal rédigée avec des ratures?

Alors, qui est-ce qui n’aime pas ce qui est bien ?Le correcteur c’est un être humain. On ressent du dégoût, on sent à travers son écriture la personnalité du candidat. Alors, un professeur peut dire que ce candidat est impropre de nature. Le professeur ne va plus s’efforcer de comprendre son message et cela fait déjà un problème entre l’émetteur et le récepteur. C’est très grave pour le candidat, ce dégoût. L’écriture est aussi notée parce qu’il y a la présentation qui compte. Le candidat qui présente une vilaine copie risque la perte de points.

Un candidat peut avoir une mauvaise écriture mais un bon contenu. Est-ce que cela veut dire que ces notes sont directement affectées ?

Vous savez, Madame la journaliste, ce que les professeurs endurent. Ils le savent, l’entendent mais ne peuvent pas le décrire. Nous sommes habitués à lire toute sorte de copies. Mais ce que nous sommes en train de dire ici, c’est que les candidats se donnent les armes nécessaires pour réussir. Alors pour réussir ; il faut faire les choses proprement. Quand tu donnes de la peine à un correcteur, il ne peut pas perdre son temps sur une copie alors qu’il y a plus d’une centaine à corriger et doit rendre compte aux responsables des examens dans un délai de temps. Il y a un délai pour finir une correction. Les candidats doivent s’entraîner à la maison, s’exercer à la calligraphie, cela peut les aider aussi. Ce n’est pas pour rien qu’au primaire on fait l’écriture comme activité pédagogique. Ce n’est pas parce qu’il y a les SMS, les claviers d’ordinateur et les messageries qu’il faut oublier l’écriture. Jusqu’à nouvel ordre, on compose en écrivant donc il faut mettre beaucoup les chances de son côté pour réussir. Bien former son écriture, c’est important. Même si le contenu est bien et que l’écriture n’est pas bonne c’est à la défaveur du candidat. 

Et alors, que ressentez-vous lorsque vous êtes en face d’une bonne écriture ?

Que du plaisir ! Que de la joie ! Et parfois même on a de la fierté à s’exhiber cette copie qui vous tombe dans les mains parce que c’est rare d’en trouver une. On la montre à tous les autres collègues et on dit que cet enfant a de l’avenir. C’est spontané. Quelle que soit la qualité du contenu, la présentation attire.

Et si vous devez conclure cet entretien ?

Je dirai à mes amis candidats : « Il faut mettre toutes les chances de son côté pour réussir. Et pour réussir il ne faut pas faire du bruit. Je l’ai expliqué en début de l’émission, que le bruit en communication ; c’est tout ce qui empêche le récepteur de comprendre le message de l’émetteur. On vous a dit, le bruit ne fait du bien et le bien ne fait pas du bruit. Alors, chers amis, formez bien votre écriture, ne faites pas de rature, si vous avez raté un mot insérez le proprement, soulignez avec une règle. Faites surtout vos exercices au brouillon avant de les copier sur la feuille à rendre. Ne faites pas de l’ancre sur la copie et ne raclez avec une lame ou ne surchargez avec des correcteurs. C’est à éviter absolument ! »
Et pour conclure, je souhaite beaucoup du sérieux à chaque activité des candidats et je leur souhaite beaucoup de courage.

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